Je suis une citoyenne canadienne née de parents ukrainiens et j’ai déménagé au Québec pour le travail. Pour moi, les aspects d’intégration les plus importants sont l’accès aux services publics (en particulier les services médicaux), la capacité de comprendre la politique québécoise et celle de sentir que j’appartiens au Québec. À propos de l’accès aux services de santé, il est difficile d’y naviguer quand on vient d’arriver.
Pour comprendre la politique québécoise, j’ai besoin de connaître le français assez bien pour lire et comprendre facilement. Malheureusement mon niveau du français n’est pas assez élevé pour ça. Alors, pour les prochaines élections, je sais que mon choix ne sera pas complètement bien informé, parce que la plupart de l’information que j’apprends vient des médias en anglais. C’est une des raisons pourquoi c’est important pour moi d’apprendre le français et pourquoi j’ai écrit une lettre au MIFI et participé à la grande manifestation à Sherbrooke contre les fermetures des cours de francisation.
L’autre aspect qui m’empêche de me sentir bien intégrée est la rhétorique qui blâme les nouveaux arrivants et les nouvelles arrivantes pour les problèmes économiques et pour le déclin de la langue française. Malheureusement, je sais que ces croyances sont le reflet des opinions de la société, même si ce n’est qu’une partie de la société. Je me dis que ce n’est pas l’opinion des Québécois et Québécoises que je connais. C’est ce que j’espère!
Une chose qui fait des quartiers plus accueillants est la volonté des gens de nous aider même s’il n’y a pas une langue en commun que tous connaissent bien. Une autre manière est d’avoir des écoles de quartier (en personne ou en ligne ou les deux) pour apprendre le français. Un conseil pour les Québécois et Québécoises : si vous voulez nous aider avec notre intégration, ne nous parlez pas en anglais même si c’est plus facile. Parlez-nous lentement et soyez patients pour nous aider à apprendre le français.

