Dans le dernier numéro de Regards, nous vous avons parlé de l’ancienne rue Richard qui faisait référence à Richard St-Jacques. Cependant, la rue St-Jacques, qui rappelle la mémoire de son grand-père, n’est pas dans le secteur d’Ascot mais dans celui de Saint-Élie-d’Orford. Ouverte en 1950 sur l’ancienne ferme des St-Jacques, elle est à l’origine de l’ensemble de rues avec des noms de saints, près de l’autoroute des Cantons-de-l’Est et dont l’entrée est la rue St-Jacques sur le boulevard Industriel.
Romain St-Jacques est né en 1872 à Wells River, au Vermont. Ses parents, Mary Bresette et John St-Jacques, y possédaient une ferme. Romain est d’abord cuisinier de chantier et tisserand aux États-Unis. En 1910, à Tillon, au New Hampshire, il épouse Marie Anna Annie Graveson (1892-1937), originaire de Sherbrooke. Le couple s’établit alors à Sherbrooke où naissent leurs premiers enfants : Eugène (1910-1990), Yvonne (1912-1980), Yvette (1915-1916) et Gérard (1916-1973). Vers 1917, la famille St-Jacques s’établit sur une terre dans le secteur de Saint-Élie-d’Orford, à l’extrémité d’un sentier connu alors comme le Petit 6 (en référence au rang VI). Sept autres enfants s’ajoutent à la famille : Cécile (1918-1994), Bernadette (1921-2002), Roger Élie, Anonyme (1923), Thérèse, Marie-Anne, Jeannine et Gertrude. Romain St-Jacques élève des animaux pour la boucherie et fait le commerce des chevaux. Après le décès de son épouse en 1937, il déménage avec sa famille sur la rue Alexandre. Il décède à Sherbrooke, le 4 novembre 1966, et il est inhumé avec son épouse au cimetière Saint-Michel. C’est leur fils aîné, Eugène, dont la mémoire est rappelée par la rue Eugène-St-Jacques, qui vient s’établir dans le secteur d’Ascot vers 1947 et qui sera maire de la municipalité du canton d’Ascot de 1973 à 1975.