Dans un objectif de protection et de préservation, un programme de suivi de l’intégrité écologique (PSIÉ) a été mis en place au sein du parc du Mont-Bellevue. Ce programme comprend 18 indicateurs de suivi visant à déterminer si le milieu est altéré ou inaltéré. Pour améliorer et maintenir l’intégrité du parc, des mesures sont réalisées régulièrement permettant de faire le suivi de son état. Ainsi, on peut mieux identifier les correctifs ou actions à poser.
Depuis la fin décembre 2022, les agent·e·s de sensibilisation du Regroupement du parc du Mont-Bellevue (RPMB) effectuent des mesures des précipitations hivernales.
Celles-ci sont prises toujours au même endroit, selon un protocole rigoureux. Les informations au sujet de la densité de la neige et de son épaisseur fournissent des renseignements précieux. Le climat froid et la neige permettent en effet de réguler la dynamique des populations. La neige protège certaines espèces contre les températures très froides. Par exemple, le mulot passe l’hiver dans une galerie située entre le sol et la neige. La neige peut aussi être source de limitation pour les déplacements d’autres espèces. Enfin, la fonte des neiges au printemps a un impact sur la recharge de certains milieux humides.
La mise sur pied du PSIÉ du parc du Mont-Bellevue est un projet de la réserve naturelle universitaire en devenir, chapeauté par Nature Cantons-de-l’Est, le Regroupement du parc du Mont-Bellevue et l’Université de Sherbrooke. Les étudiant·e·s de l’Université de Sherbrooke devront assurer le relais et mesurer les précipitations hivernales dans les prochaines semaines. Cette mission sera pour eux et elles l’occasion de développer de nouvelles compétences techniques, mais aussi de s’intéresser au lien étroit qui existe entre le climat et les écosystèmes. Ce sujet est également une opportunité de sensibiliser les étudiant·e·s et de les informer sur les caractéristiques d’un projet de réserve. Au sein d’un tel projet de préservation, chaque action a son importance. À titre d’exemple, le respect des sentiers pédestres permet d’éviter de trop compacter la neige et de laisser de l’espace. De cette façon, les espèces qui y passent l’hiver peuvent
se nourrir.
Si de tels relevés peuvent être anodins, ils sont finalement les garants de l’équilibre du parc. L’acquisition de ces informations est primordiale pour adopter une vision d’ensemble et une réflexion sur une échelle de temps prolongée. Comprendre les facteurs climatiques permet de bien saisir la structure de l’écosystème et ainsi de mieux
la gérer.