Bien que la chaleur permette encore de rêver à un été sans fin, la nature se détachera sous peu de son manteau vert pour revêtir ses couleurs automnales. Après deux mois à se faire griller la couenne à la piscine du quartier, les jeunes du coin d’Ascot peinent à croire que la rentrée soit déjà à nos portes. Malgré les charmes du déni, c’est bien sous peu que la grasse matinée fera place aux mille et une alarmes des matins d’école, et que l’allégresse estivale mutera en une douce nostalgie.
Depuis la fin des classes en juin dernier, l’équipe de la maison des jeunes accueille, du lundi au vendredi, de 13 h à 20 h, sa bande de joyeux lurons qui, pour la plupart, attendent chaque jour l’ouverture, le nez collé contre la porte.
Lorsque la température le permettait, nous partions faire des activités extérieures, quelques-unes d’entre elles étant animées par les jeunes eux-mêmes. Des joutes d’improvisation, une partie de loup-garou version Grandeur Nature, des leçons de planche à roulettes, les jeux d’eau du parc Belvédère, des escapades en voiture pour admirer le coucher du soleil… Rien de moins!
Lorsqu’il faisait moins beau, nous trompions l’ennui avec des jeux de société, des projets d’arts, des duels de Super Smash Bros et des repas collectifs, rendus possibles grâce aux généreux dons de l’organisme Moisson Estrie.
«Je vais m’ennuyer de l’horaire d’été : on se levait quand on voulait, on arrivait à la maison des jeunes et on y restait toute la journée. Quand on avait un problème, l’équipe était toujours là pour nous aider à le résoudre. », explique un jeune fréquentant l’organisme.
Après s’être impliqués dans plusieurs activités d’autofinancement, au tournoi annuel de balle lente du Classique Pif et au Festival des traditions du monde notamment, les jeunes ont accumulé une belle somme d’argent leur permettant d’organiser de nombreuses sorties au cours de l’été, en plus de gagner en confiance dans un contexte professionnel.
Accompagnés de leurs fidèles animateurs et animatrices, les jeunes ont pu récolter le fruit de leur labeur en s’offrant une sortie dans les hauteurs du parcours d’hébertisme de Drummondville, une journée de glissades au parc aquatique de Bromont, une première expérience de Grandeur Nature à Béthanie, pour enfin clore la saison avec une escapade de trois jours au camping de la Baie-des-Sables à Mégantic.
Après un tel été, il m’est compréhensible que les jeunes du Flash évitent le sujet de la rentrée scolaire prochaine. Cette période de transition, d’autant plus significative pour nos plus vieux et nos plus vieilles, marquera le départ de quelques-uns, qui s’embarqueront cet automne pour la folle aventure des études post-secondaires.
Une douce pensée à cette merveilleuse jeunesse avec qui j’ai eu la chance de passer l’été et qui a, sans même s’en rendre compte, semé la graine d’espoir qui me tiendra au chaud jusqu’au retour du temps des fleurs.
