Chaque mercredi matin, les femmes se réunissent au Centre Multi Loisirs de Sherbrooke pour tisser espoir et fournir soutien émotionnel aux personnes diagnostiquées de la maladie d’Alzheimer. C’est une activité qui leur permet de socialiser, de partager et surtout de s’inspirer dans la création de poupées avant de
les donner.
Ce projet a commencé il y a 10 ans avec Susanne Côté. Sa passion pour le tricot l’a inspirée à aider les autres en créant des poupées et en les donnant. Elle a ensuite réussi à rassembler plus de femmes et à faire croître ce projet social et bénévole, soutenu par Commun’Action Ste-Jeanne-d’Arc.
Cette année, elles ont déjà distribué plus de 40 poupées. Le processus de don se fait dans les résidences pour personnes âgées et les cliniques, via des demandes et des autorisations des familles des personnes atteintes de la maladie, mais aussi à l’initiative des personnes qui gèrent ces établissements.

Plus de 20 femmes se réunissent pour tricoter, les plus expérimentées enseignent les techniques aux nouvelles membres du groupe. Elles sont toujours ouvertes à accueillir de nouvelles personnes, hommes ou femmes, qui souhaitent joindre le groupe. Denise assure que si elles produisent plus de poupées, elles pourront aider davantage de personnes.
Le travail est réparti en différentes étapes : un groupe de femmes se charge de mouler les poupées avec du fil métallique et du rembourrage, tandis qu’un autre groupe organise le visage, les bras et d’autres parties du corps, pour que les plus expérimentées finissent les détails comme les vêtements, les cheveux et les parties plus complexes, obtenant ainsi un résultat spécial.
Sarah Gagnon, psychologue, explique que cette approche thérapeutique est connue sous le nom de thérapie de réminiscence. Elle se base sur l’idée que les objets familiers et significatifs peuvent aider les personnes atteintes d’Alzheimer à se connecter avec leur passé et à éprouver un sentiment de normalité et de réconfort. Les poupées, surtout celles qui évoquent des souvenirs d’enfance ou d’une époque plus ancienne de la vie des personnes, peuvent offrir une forme de compagnie et une source de sécurité émotionnelle.
Le résultat final est la satisfaction de voir la joie reflétée sur le visage de chaque personne qui reçoit une poupée. C’est un moment émouvant où les larmes coulent sur les visages des membres des familles, des tricoteuses et du personnel sur place. Les personnes atteintes adoptent et offrent un amour indescriptible à leur poupée.
Souvent, des lettres et des photos des familles des personnes ayant reçu les poupées arrivent pour exprimer leur gratitude. Susanne dit : « Ces messages de reconnaissance nous aident à travailler avec plus d’ardeur et à soutenir plus de familles confrontées à ce diagnostic qu’est l’Alzheimer. »

En effet, l’Alzheimer semble être un monstre qui ne s’arrête pas et qui vole la mémoire de ses victimes. Selon les informations de la Société Alzheimer du Canada, quelque 25 000 personnes reçoivent un diagnostic d’Alzheimer chaque année.
Pour cette raison, des initiatives comme celle des Tricoteuses sont d’une importance capitale pour aider cette population qui croît chaque jour en raison de diverses causes, dont l’une inévitable : le vieillissement.
Pour aider à le prévenir, les experts recommandent un régime équilibré, de l’exercice régulier, le contrôle du poids et de la pression artérielle, la participation à des activités cognitives, l’interaction sociale, des examens médicaux réguliers, ainsi que l’évitement du tabagisme et de la consommation excessive d’alcool.
Si vous souhaitez vous joindre à ce groupe de tricoteuses, vous pouvez assister à leurs rencontres les mercredis de 10 h à midi, au Local Vie de Quartier, au Centre Multi Loisirs de Sherbrooke.
Pour information consulter :
https://www.facebook.com/profile.php?id=100086996320264
ou écrire à localviedequartier@loisirsherbrooke.com