C’est dans l’atmosphère chaleureuse d’un café local que je rencontre François Louis Laurin, comédien et metteur en scène, formé au Conservatoire d’art dramatique de Montréal, installé en Estrie depuis 2020. Sherbrooke joue désormais un rôle essentiel dans son processus créatif :
« Ici, la dimension humaine des relations artistiques est particulièrement forte. Ça enrichit énormément ma pratique », précise-t-il avec reconnaissance. L’artiste vibre d’une créativité authentique qui puise autant dans l’histoire que dans sa quête d’harmonie intérieure.
Célébration du féminin sacré
Notre conversation s’ouvre naturellement sur la diffusion récente de sa pièce Les sorcières de Salem, présentée en février 2025 au Théâtre Léonard-Saint-Laurent à Sherbrooke. Son adaptation s’inspire de l’œuvre emblématique du dramaturge américain Arthur Miller, mais aussi du roman de Maryse Condé Moi, Tituba sorcière noire de Salem, que j’ai lu il y a de nombreuses années. Il explique que :
« Le personnage de Tituba n’était pas présent. Mais son absence même devenait un moteur dramatique fort, concentrant sur elle la culpabilité du début de la pièce. »
Ses réflexions sur la magie et la spiritualité ne datent pas d’aujourd’hui, et François Louis se décrit volontiers comme un explorateur du phénomène des néo-sorcières. Il ajoute être
« […] intéressé par la magie, à cette redécouverte des traditions païennes longtemps cachées. Aujourd’hui, cette culture répond à une quête de sens spirituel évidente, notamment chez les jeunes qui la partagent sur les réseaux sociaux. »
Transcender les épreuves de la vie
L’artiste place l’alchimie intérieure au cœur de sa démarche créatrice.
« Ce dont j’ai envie de parler, c’est de cette transformation personnelle, ces parcours initiatiques où chaque obstacle rencontré est l’occasion d’une métamorphose profonde », confie-t-il avec passion. Cette vision l’anime particulièrement dans son projet actuel, Le Big Bang à chaque seconde. Ce spectacle solo, accompagné d’ateliers de médiation culturelle destinés aux jeunes adultes, est né d’une transition personnelle difficile :
« Ça raconte une période de doute et d’anxiété durant laquelle j’avais de la difficulté à rayonner ».
Le projet invite les participants et participantes à examiner les facettes de leur identité et à utiliser l’expression créative comme levier puissant contre l’anxiété et le stress.
« Je veux que les jeunes réalisent que les périodes sombres de notre vie ont un sens, que c’est par elles qu’on se transforme. », ajoute le comédien.
Pour découvrir davantage François Louis Laurin et soutenir son projet Le Big Bang à chaque seconde, rendez-vous sur sa page de sociofinancement sur le site web de La Ruche.1