Davantage de gens maintiennent la tradition de s’immerger dans des lacs gelés. Pour certains, c’est une coutume, mais pour d’autres, il s’agit d’une thérapie libératrice qui les aide à renforcer l’esprit et le corps.
Les premiers témoignages de cette pratique ont été recensés en Finlande et dans les pays nordiques, où l’on s’immerge dans l’eau froide des lacs et des rivières gelés, comme thérapie pour la circulation sanguine et la santé mentale. Dans la plupart des cas, les gens alternent entre sauna et eau froide, affirmant que ce choc thermique les aide à se détendre.
Au Canada, cette pratique existe depuis de nombreuses années, sans enregistrement spécifique. On pense qu’elle a été apportée par les immigrants européens. Depuis, cette tradition a pris de l’ampleur. Dans certains cas, elle est pratiquée uniquement pour le plaisir, mais dans d’autres, elle est considérée comme quelque chose de plus sérieux et bénéfique pour la santé.
Elle est également devenue un sport, avec le Polar Bear Plunge, parmi d’autres compétitions qui se sont popularisées au Québec et dans d’autres provinces.
Dans la ville de Sherbrooke, nous avons découvert l’histoire de Léa-Claude, qui mêle la thérapie par le yoga à l’immersion dans l’eau glacée et aide également d’autres personnes à pratiquer cette activité. « C’était quelque chose qui a commencé petit à petit. J’aimais aller dans l’eau froide à la fin de l’hiver et sentir la chaleur du soleil, puis l’eau glacée. Cette connexion avec la nature me plaît », raconte Léa.
« Ensuite, j’ai découvert plus d’informations sur les bienfaits de cette pratique et je m’y suis intéressée de plus en plus. Cela m’a aidée à contrôler non seulement mon corps, mais aussi mon esprit. À un moment de ma vie, j’étais anxieuse et mes moments dans l’eau froide m’ont aidée à contrôler ces émotions, car c’est littéralement une guerre entre toi et ton esprit. Lorsque tu ressens le froid extrême, ton esprit te fait penser que tu vas mourir, que c’est mauvais pour toi, mais si tu respires consciemment, tu t’adaptes et ton corps commence à tolérer le froid et la douleur qu’il engendre », déclare Léa.
Voici quelques recommandations de Léa pour ceux et celles qui souhaitent commencer cette pratique : « Laisser les attentes de côté, ne pas se mettre de pression, y aller petit à petit. Tout dans la vie se fait avec persévérance et avec le temps. Parfois, au début, il suffit de plonger le gros orteil, crier et sortir. La deuxième fois, on met le pied, ou le corps, puis on sort. La première chose est de respirer calmement et d’adapter le corps petit à petit. Normalement, les pieds et les mains sont les plus douloureux, mais avec le temps, cela devient agréable et l’on peut rester plus longtemps dans l’eau. »
Les personnes qui pratiquent ces activités sont plus tolérantes au froid et cela les aide à utiliser la chaleur dans leur maison de manière plus efficace, à prendre des douches plus froides que chaudes, ce qui génère des bienfaits positifs pour la santé et, surtout, leur permet de mieux profiter des hivers.
« Pour ma part, je pratique le yoga et j’aide d’autres personnes à se préparer par le yoga avant de s’immerger dans l’eau froide. Nous recherchons la force et la flexibilité, mais nous apprenons aussi à respirer, et cette pratique nous permet d’être mieux préparés pour l’eau froide, en ayant une connexion avec nous-mêmes. La respiration consciente nous aide à mieux tolérer », ajoute Léa.
À tous ceux et celles qui souhaitent expérimenter cette pratique, je conseille fortement de le faire sous supervision afin de prévenir les accidents. Il est également recommandé de consulter un médecin pour s’assurer que le corps est apte à cette pratique ou à toute activité qui demande de l’effort ou une exposition à des températures basses. Pour plus d’informations, vous pouvez contacter un guide, comme Léa sur son site Web : www.leaclaudeyoga.com.