L’Accorderie bien accordée!

En 2014, je faisais un stage à l’Accorderie de Sherbrooke dans le cadre de mon retour aux études en immersion anglaise.  Je garde un bon souvenir de mon passage à cet organisme.

C’est donc avec fébrilité que j’ai rencontré Mme Nadja Guay, agente de mobilisation. Son parcours professionnel des plus riches l’a conduite à ce poste permettant la vitalisation des projets qui émergent de l’initiative des accordeurs et accordeures.

Elle complète d’abord un bac en théologie avec une mineure en psychologie mais cesse sa maîtrise pour remplacer les titulaires et les professeurs dans les écoles primaires de la MRC du Haut-Saint-François durant 15 ans.

Elle travaille ensuite dans différents organismes communautaires dont la Maison des Grands-Parents de Sherbrooke pendant six ans. Elle s’oriente en gestion d’entreprise, travaille dans sa municipalité en tant qu’agente de développement et réalise de beaux et grands projets. Après trois années, l’arrivée de la Covid-19 met fin à son poste et plus tard, elle offre ses services à l’Accorderie.  Ses expériences antérieures développent en elle la capacité de rallier la population et en fait la personne toute désignée pour le réseautage à l’Accorderie, et ce, depuis deux ans déjà.

En 2002 naissait la première Accorderie à Québec, suivie de neuf autres au Québec et, depuis 2011, d’autres en France dont celle de Montpellier jumelée à Sherbrooke. Les accorderies sont supportées par le Réseau Accorderie et Sherbrooke en est la plus dynamique grâce aux subventions que Mme Catherine Larouche, directrice, réussit à obtenir. L’Accorderie s’implante ici en 2013 et Mme Larouche en est la directrice ainsi que celle du Granit et du Baobab.

En 2018, la rénovation des locaux nécessite 1500 heures offertes au Baobab par les accordeurs et accordeures. Le concept de l’Accorderie permet aussi de relever ce genre de défis.  Deux inondations ont suivi l’ouverture et la pandémie a provoqué plusieurs fermetures et ouvertures du café.  Mme Larouche, avec peu d’employés, a réussi à garder le cap.  À tel point, que le Baobab est devenu un Centre culturel d’arrondissement et les locaux de l’Accorderie sont dans la même bâtisse. Le Baobab est un organisme sans but lucratif tandis que l’Accorderie est une coopérative de solidarité.

Le succès de l’Accorderie repose sur l’implication des membres qui proposent des projets et s’impliquent pour les réaliser tout en ayant le soutien de la coordination.

Cette approche rejoint celle de la table de quartier Ascot en santé, qui permet d’accompagner les citoyens et citoyennes dans la réalisation de projets faits par et pour eux.

La réussite d’une Accorderie repose donc sur l’implication des membres et sur l’idée qui suit :