Autobus Macadam J
En voulant écrire cet article sur la Coalition sherbrookoise pour le travail de rue, le syndrome de la page blanche m’a totalement laissé sans mots. Pourtant, connaissant de près cette réalité, s’il y a un organisme qui me tient à cœur, c’est bien celui-ci!
Mais comment introduire objectivement un sujet qui me touche autant? Sans doute avec simplicité, mais surtout, en vous présentant monsieur Alexandre Dumas-Gingras, travailleur de rue attitré à notre quartier.
Monsieur Dumas-Gingras a fait des études universitaires en sciences politiques et en travail social. Ce dernier diplôme correspondait davantage à ses aspirations; les enjeux sociaux, les comportements humains et la psychologie l’attiraient et ses proches reconnaissaient en lui les qualités requises pour cette vocation. Après ses études en 2022, il obtient un travail de bureau à la Coalition et un emploi de travailleur de rue un an après.
Il aurait pu choisir de faire carrière au CLSC ou comme intervenant social, mais la possibilité de mettre toute son énergie au service de la clientèle sans la lourdeur administrative lui convenait davantage. Pour lui, être sur le terrain, c’est vivant et ça permet d’observer, d’intégrer les lieux fréquentés et de se faire connaître par la proximité de sa présence.
Les personnes qu’il rencontre sont diversifiées : jeunes, adultes, personnes âgées de tous les horizons. Les endroits à couvrir sont nombreux dans ce grand territoire qu’est le Sherbrooke élargi alors, en plus de marcher, l’automobile devient nécessaire.
Ils sont 12 travailleurs et travailleuses à sensibiliser et prévenir dans le cadre d’une approche de réduction des méfaits par la distribution de matériel de consommation, de bonnes pratiques de consommation de drogue et de pratiques sexuelles. Leur approche se distingue par leur « manière » d’accompagner, de créer un lien de confiance. Ça demande une ouverture d’esprit, un bon jugement, une écoute attentive et une attitude calme et sereine. Ils peuvent alors référer aux bonnes ressources grâce aux échanges qui ressortent de
leurs rencontres.
La pratique de première ligne d’Alexandre lui permet de collaborer avec les différents joueurs de notre quartier dont Ascot en santé et d’occuper son espace sur le terrain. Sa formation politique lui donne un regard sur les enjeux sociaux et la distribution des enveloppes budgétaires, en plus de lui procurer une sensibilité face aux différents enjeux d’Ascot par sa connaissance des organismes sherbrookois.
Il y aurait encore tant à raconter, comme l’arrivée du premier travailleur de rue en 1987; la fondation de la Coalition en 1988; l’autobus Macadam J en 1998 pour rencontrer des jeunes dans les écoles, socialiser et faire connaître leurs services; la clinique vétérinaire; etc. Pour tout connaître de leur édifiante histoire, visitez la page : https://travaillederuesherbrooke.org/a-propos/historique/
Note :
En 1995, Mgr Jean-Marie Fortier, alors archevêque de Sherbrooke, réunit la plupart des décideurs locaux autour d’une démarche visant à assurer la présence des travailleurs de rue. Il parle de la Coalition comme des « anges de la rue ».
Référence :
https://www.inspq.qc.ca/espace-itss/l-approche-de-reduction-des-mefaits
Coordonnées :
Coalition sherbrookoise pour le travail de rue
33, rue Brook, suite 102, Sherbrooke, (Québec) J1H 4X7
819 822-1736
info@travailderuesherbrooke.org