Quel beau projet!

Vous est-il déjà arrivé de porter un projet ou même un rêve depuis si longtemps qu’il vous paraisse presque tangible jusqu’au jour où, par destin, hasard ou peut-être même miracle, il se réalise?

Eh bien!, c’est ce qui s’est produit pour Mme Lucie Cousineau, directrice de l’école Jeunes musiciens du monde à Sherbrooke.

Initiée à la musique par ses parents adoptifs dès l’âge de deux ans, elle devient musicienne de formation et enseigne la musique une trentaine d’années.

Les bienfaits de la musique ont changé sa vie au point qu’en 2011, elle s’inscrit au Banquier espérant gagner le gros lot et ainsi créer une fondation permettant aux jeunes issus de milieux comportant des facteurs de risque de connaître ces mêmes dispositions. Mais une autre candidate est choisie!

Les années passent tout en conservant le feu sacré pour la jeunesse et un jour, elle découvre Jeunes musiciens du monde et offre ses services.  Elle collabore depuis maintenant deux ans avec une équipe composée d’enseignants, d’intervenants sociaux et musicaux à la transformation sociale par la musique des jeunes d’Ascot-Mont-Bellevue à Sherbrooke.

Une particularité de l’école est de s’établir dans les quartiers moins nantis permettant à des jeunes moins fortunés de développer gratuitement leur disposition musicale. Cette gratuité inclut le prêt des instruments de musique que les jeunes peuvent apporter avec eux : service essentiel pour la progression de leur aptitude.

L’école privilégie une approche musicosociale ciblant le sentiment d’appartenance, de compétence et d’autonomie de l’élève.  Les méthodes d’enseignement sont adaptées aux groupes d’âges de niveau préscolaire, primaire ou secondaire.

La salle d’accueil est le lieu favori des membres de l’équipe afin d’écouter les jeunes et être attentifs à leurs besoins particuliers.  Des jeux musicosociaux prennent une place fondamentale permettant de répondre aux défis des étudiants et étudiantes et faire ressortir leurs forces personnelles.  Ces activités sont bâties et révisées par le siège social et des spécialistes en collaboration avec le personnel enseignant pour développer l’aspect socioémotionnel des élèves.

L’école de Sherbrooke existe depuis 2011 et accueille plus d’une centaine d’élèves. Les cours se donnent les mardis, mercredis et jeudis soirs tout au long de l’année scolaire. La répartition selon les sexes est de 58 % de filles et 42 % de garçons. Le niveau de scolarité est de 21 % au préscolaire, 62 % au primaire et 17 % au secondaire.

C’est avec étonnement que j’ai appris que la première école avait été fondée en Inde en 2002 par Mathieu Fortier, son épouse Agathe Meurisse-Fortier et son frère Blaise Fortier, tous originaires de Québec, qui sont revenus implanter leur modèle chez nous.  Plus de  jeunes bénéficient de cours gratuits dans la province, soit dans les villes de Montréal, Québec, Val-d’Or, Sherbrooke, Laval, Manawan et Longueuil.

C’est grâce à différentes activités de financement, de donateurs et donatrices ainsi que d’écoles associées que tout cela est possible.