Les Fêtes 2022 n’ont pas été des plus clémentes pour les activités extérieures. Cependant, j’ai décidé d’aller marcher sur le mont Yamaska avec mon fils. Les lots étant privés, il n’était pas permis de gravir légalement la montagne et c’est sans attentes que notre marche a été initiée.
En plus des barrières limitant l’accès, nous avons rencontré plusieurs écriteaux durant l’ascension. Tous nous sommaient de rebrousser chemin. On nous a menacés d’être filmés, poursuivis en justice et même de recevoir une « amande » de 300 $. J’aurais bien aimé goûter cette noix hors de prix et assurément « salée »!
Nous avons réussi à nous orienter sans trop de difficultés sur le sentier, même si ça devait faire 30 ans que je n’y avais pas mis les pieds et qu’il a été modifié. La végétation a changé et les conifères, rois et maîtres du passé, ont fait place à l’érable à sucre et au chêne.
Surpris et fier d’atteindre le sommet, le premier sujet de chronique m’est soudainement apparu, à savoir la nécessité de donner au public un accès gratuit à la montagne au moyen de sentiers balisés et sécuritaires. Existe-t-il un lien entre le boisé Ascot-Lennox à Sherbrooke et le mont Yamaska? Bien sûr!
D’abord, les deux milieux naturels sont constitués presque exclusivement de propriétés privées, empêchant la population locale d’en profiter sans enfreindre le concept de la
propriété privée.
Parlant de propriété privée, rassurez-vous, car le respect de ce concept est prioritaire pour moi. Cependant, j’ai fait fi des écriteaux pour plusieurs raisons. D’abord, mon comportement en forêt était exemplaire. Je n’ai laissé aucune trace, je n’ai rien récolté ou endommagé et je désirais partager, ne serait-ce qu’une seule fois, mon amour de la montagne avec fiston.
Parlant d’exemplarité, je considère que tout·e propriétaire exploitant un lot forestier a intérêt à permettre l’accès à sa parcelle dans la mesure où il·elle n’est pas tenu·e responsable des accidents qui pourraient y survenir, intentionnellement ou pas. Un·e citoyen·ne bien formé·e pourrait devenir l’intelligentsia d’un·e propriétaire s’il·elle l’informe de bris d’équipements, de l’état des sentiers ou de la présence de ravageurs, par exemple. Les citoyen·ne·s pourraient devenir des acteurs·trices à part entière de la santé de la forêt et bénéficier collectivement de ses effets environnementaux et sanitaires positifs.
Pour terminer, j’aimerais citer René Lévesque qui, le 21 janvier 1959, a dit ceci : « Ceux qui ne peuvent dormir que dans la légalité à 100 % ne devraient jamais oublier que la légalité n’est pas toujours la justice. »
Et vous, utilisez-vous le boisé Ascot-Lennox? Qu’espérez-vous comme avenir pour cette forêt?
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