Cette rue est ouverte vers 1989 comme accès au développement domiciliaire Rive Droite, en partie dans Rock Forest et en partie dans la municipalité d’Ascot. Les rues font partie d’un système odonymique sur les artistes québécois. Une première partie de la rue est reconstruite avec ses infrastructures en 1999-2000 entre les rues Galt Ouest et Serge-Garant. La rue est prolongée jusqu’à la rue Alfred-DesRochers en 2007.
Jacques Godefroy De Tonnancour est né en 1917 à Montréal. De 1937 à 1940, il fréquente l’École des beaux-arts de Montréal. Dès 1940, il se lie d’amitié avec Alfred Pellan et Paul-Émile Borduas. Il est surtout influencé par le peintre Goodridge Roberts (1904-1974). Il se joint à la Société d’art contemporain de Montréal en 1942. À ses débuts, il peint des paysages laurentiens. À la suite d’un séjour au Brésil en 1945-1946, il apprend à peindre des tableaux réalistes aux tons vifs. Influencé par Picasso et Matisse, il évolue vers des formes plus abstraites et il crée les mieux réussis de ses tableaux figuratifs. En 1948, il rédige le manifeste Prisme d’yeux qui revendique la liberté d’expression. À partir des années 1960, il pratique désormais une technique de collage. Il réalise des œuvres intégrées à l’architecture au planétarium Dow, à l’Université de Montréal et à la station de métro Place-Saint-Henri. Il devient professeur à l’École des beaux-arts de Montréal en 1954 et, de 1969 à 1982, à l’Université du Québec à Montréal. En 1967, il reçoit la Médaille du centenaire de la Confédération du Canada et, en 1980, la Médaille Philippe-Hébert de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Vers 1970, il prend Joan Esar comme conjointe. Le couple a trois enfants : Pierre, Luc et Christiane. Jacques De Tonnancour cesse de peindre en 1981 et devient photographe de nature, surtout d’insectes, qu’il collectionne activement. En 2002, il reçoit d’ailleurs le Prix Marcel-Couture pour son livre Les insectes – Monstres ou splendeurs cachées. Il est nommé officier de l’Ordre du Canada en 1979 et de celui du Québec en 1993. Il reçoit aussi un doctorat honoris causa de l’Université McGill en 1986, de l’Université Concordia en 1988 et un second de l’Université McGill en 1990. En 1990, l’Université du Québec à Montréal le nomme professeur émérite et, en 2002, il reçoit la Médaille du jubilé d’or de la reine Élizabeth II. Il décède à Montréal, le13 janvier 2005.