Selon le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI), la forte demande en raison de l’augmentation des personnes immigrant au Québec a épuisé les ressources pour financer les programmes de francisation.
Dans la ville de Sherbrooke, des dizaines d’étudiants et d’étudiantes ont vu leur continuité dans la formation en français affectée par la fermeture des cours au Centre Saint-Michel. L’annonce a été faite par le gouvernement provincial, ce qui a eu un impact sur les étudiants et étudiantes ainsi que sur le personnel enseignant.
« Dans le cas de Sherbrooke, c’est le Centre Saint-Michel qui ferme son département de francisation en raison d’un budget insuffisant pour continuer à fonctionner. », explique Martine Charest, enseignante à Sherbrooke qui travaille avec le MIFI depuis plus de 20 ans.
Cependant, il est toujours possible de continuer à étudier le français. Le MIFI propose des cours à temps plein et à temps partiel en soirée.
« Ceux qui souhaitent étudier le français doivent contacter directement le MIFI et attendre les délais nécessaires pour la sélection. La francisation continue, mais avec un nombre limité de places disponibles pour les étudiants et étudiantes. Cela peut prendre du temps, mais il est possible de reprendre les cours et de continuer le processus de formation », ajoute-t-elle.
Solidarité pour les pertes d’emplois
L’enseignante exprime également sa solidarité avec ses collègues : « Malheureusement, plusieurs de mes collègues ont perdu leur emploi. Plus qu’un emploi, c’est la perte de la possibilité de consacrer leur temps à ce qu’ils aiment, à savoir l’enseignement. Nous nous solidarisons avec tous les enseignants et enseignantes touchés. Dans le cas de Saint-Michel, 35 personnes qui travaillaient dans la formation ont perdu leur emploi, à temps partiel ou à temps plein. »
On espère qu’avec les régulations migratoires en cours, la demande sera réduite et que les programmes subventionnés pourront continuer dans diverses institutions comme le Centre Saint-Michel.
N.D.L.R. Le gouvernement investira une aide ponctuelle de 10 millions $ pour augmenter l’offre de francisation dans les centres de services scolaires. Cet argent a été rendu disponible grâce à des économies réalisées par l’abandon de l’allocation donnée aux étudiants qui suivaient des cours de francisation à temps partiel (https://lactualite.com/actualites/quebec-annonce-10-millions-de-plus-pour-la-francisation/).
