À l’heure où on parle de plus en plus des conséquences des changements climatiques et où le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) presse la société d’agir dès maintenant, de plus en plus de citoyens et citoyennes disent ressentir de l’anxiété reliée à l’environnement. Signe que c’est un phénomène grandissant, celui-ci a désormais un nom : l’écoanxiété.
Ressentant moi-même cette forme d’anxiété, j’ai profité du fait qu’Action Saint-François, un organisme environnemental dédié à la protection du bassin versant de la rivière Saint-François, organisait une conférence à ce sujet pour y assister et en apprendre davantage.
Cette conférence, donnée le mardi 28 mars dernier, était animée par la Dre Mélissa Généreux, médecin spécialiste en santé publique du CIUSSS de l’Estrie-CHUS. Le titre de la conférence était « Écoanxiété : un réel défi pour la santé publique au Québec ».
À partir des notes que j’y ai prises et des recherches que j’ai effectuées, je vous livre ci-dessous quelques informations pour vous introduire à ce sujet.
Qu’est-ce qu’est l’écoanxiété?
Pour bien définir ce qu’est l’écoanxiété, je vous propose de lire la définition offerte par l’Office québécois de la langue française, reproduite ci-dessous :
« Sentiment d’anxiété ou préoccupation ressentis par une personne devant les bouleversements causés par les changements climatiques et l’appréhension de leurs conséquences. »
La conférencière en parlait comme étant un état d’inconfort psychologique qui est ressenti en lien avec les changements climatiques et les problématiques environnementales.
Ce n’est donc pas une maladie. En fait, l’écoanxiété peut être bonne pour la planète lorsqu’elle est présente en petite quantité, car elle peut pousser les individus la ressentant à agir pour la protection de l’environnement.
Toutefois, son côté négatif peut ressortir si la personne est trop affectée par celle-ci et qu’elle l’empêche de bien fonctionner au quotidien. Elle peut ainsi se manifester par de l’inquiétude, de la nervosité, de la détresse, de la rumination et par des pensées intrusives. Si c’est votre cas, n’hésitez pas à en parler à vos proches ou à un professionnel ou à une professionnelle de la santé.
Quelles personnes sont plus à risque de développer de l’écoanxiété?
À travers des études menées avec des groupes de plus de 10 000 individus, la Dre Généreux et son équipe ont été en mesure d’isoler certaines caractéristiques individuelles des personnes qui sont les plus à risque de développer de l’écoanxiété. En voici un résumé rapide : les jeunes adultes, les femmes, les personnes ayant un niveau d’éducation plus élevé ou celles ayant eu un problème de santé mentale, les travailleuses et travailleurs en environnement ainsi que les personnes vivant dans un lieu ou à proximité d’un lieu avec un préjudice environnemental actuel ou passé.
Comment gérer l’écoanxiété?
Il existe plusieurs stratégies et pistes d’action pour gérer l’écoanxiété. En voici trois :
- Se tenir informé de manière raisonnée. L’une des meilleures sources, selon moi, est unpointcinq.ca.
- Rester en contact avec la nature.
- S’impliquer dans des groupes environnementaux (ex. : Action Saint-François, Association citoyenne des espaces verts de Sherbrooke, Association pour la protection et la valorisation du Boisé Ascot-Lennox).
Conclusion
J’espère que la lecture de cet article vous a permis de mieux comprendre ce qu’est l’écoanxiété et surtout, que ce n’est pas la fin du monde si vous la ressentez. J’espère donc que vous passerez à l’action, car il y a encore de l’espoir selon moi!