J’ai lu un article frappant il y a quelque temps. Il rapportait que des compagnies d’assurance américaines se retiraient de certains marchés principalement parce qu’elles y perdaient de l’argent. Les marchés? La Californie, la Floride et une partie de la Louisiane. Les feux, les inondations et les tempêtes tropicales y sont tellement fréquents que les compagnies sont incapables de supporter les frais de reconstruction immenses associés à ces événements destructeurs majeurs. Ce n’est que le début. Que feront ces gens non assurables? Ils se retrouveront à la rue, ou encore, ils déménageront ailleurs. Ils viendront donc s’ajouter à une catégorie d’individus prenant rapidement de l’ampleur : les réfugiés climatiques.
Les réfugiés climatiques sont des personnes qui ont dû quitter leur foyer vers d’autres régions en raison de catastrophes naturelles telles que les inondations, les feux de forêt et les tempêtes. Ces catastrophes augmentent en fréquence et en intensité à cause du réchauffement climatique. Par exemple, chez nous, cela a comme impact d’augmenter la fréquence des épisodes de précipitations intenses et de vagues de chaleur1. Ces conditions favorisent les inondations et les feux de forêt. Ainsi, il est probable que des individus vivant dans une zone inondable et en forêt doivent se relocaliser à l’intérieur du Québec. Ils et elles seront alors des réfugiés climatiques.
Les dernières décennies ont vu l’augmentation des déplacements de population causés par les événements météorologiques à 2,15 millions chaque année. Depuis 2008, on estime que 21,5 millions de personnes ont été déplacées chaque année à cause d’événements météorologiques extrêmes2. Selon les projections, il pourrait y avoir jusqu’à 1,2 milliard de réfugiés climatiques en 20503.
Comment sait-on que ces événements sont causés par le réchauffement climatique? Et comment sait-on que ça empirera? On sait que l’atmosphère de la planète se réchauffe et que c’est dû à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre engendrées par l’activité humaine. Ceci augmente l’intensité et la fréquence d’événements extrêmes. Nous savons aussi que même si nous arrêtions complètement d’émettre des gaz à effet de serre demain matin, nous ne verrions l’effet que dans 10 ans.
Il est grand temps de commencer à prévoir l’afflux de réfugiés. L’état actuel des choses et le peu d’actions environnementales d’envergure des différents gouvernements nous font craindre une augmentation significative dans les prochaines décennies. Il faut préparer leur arrivée des maintenant4.
Pour en savoir plus, visitez : https://www.oxfamfrance.org/migrations/vers-une-augmentation-croissante-du-nombre-de-refugies-climatiques/
- https://www.ouranos.ca/fr/science-du-climat-changements-quebec
- https://www.unhcr.org/be/activites/changement-climatique-et-deplacements
- https://www.oxfamfrance.org/migrations/vers-une-augmentation-croissante-du-nombre-de-refugies-climatiques/
- https://donneesclimatiques.ca/ressource/changements-climatiques/