Travaillons en amont de l’itinérance. La crise du logement est la responsabilité des trois paliers gouvernementaux, le municipal, le provincial et le fédéral. Chacun de ces paliers doit s’assurer que les ménages locataires puissent se loger convenablement, de façon sécuritaire et accessible financièrement.
Maintien dans les lieux
En amont de l’itinérance visible et invisible, les ménages locataires doivent avoir les ressources nécessaires, tant légales que psychologiques, pour s’assurer de garder leur logement. Le logement ne représente pas seulement un habitat, mais un quartier dans lequel l’on développe un réseau d’amis et amies, une proximité de services où nous sommes habitués d’aller et un lieu qu’au fil des ans, on a aménagé à notre image. C’est aussi un coût du loyer qu’on a réussi à maintenir beaucoup plus bas que le marché grâce à nos négociations et contestations des augmentations.
Depuis le début de son existence, l’Association des locataires de Sherbrooke offre un service légal et psychologique d’information et de support aux ménages locataires qui vivent des problèmes d’insalubrité, d’éviction frauduleuse, de harcèlement et d’augmentation substantielle. En 2002 le conseil municipal de Sherbrooke a adopté une résolution afin de financer ce service qui prenait beaucoup d’ampleur à cause de la pénurie de logements que nous subissions, tout en reconnaissant que l’Association des locataires de Sherbrooke n’avait pas les ressources financières pour répondre à la demande. Les deux administrations municipales qui ont suivi ont à leur tour reconnu l’importance de ce service et constaté que, d’année en année, la crise du logement ne cessait de s’amplifier.
Voilà que l’administration actuelle de la Ville de Sherbrooke remet en question son implication financière auprès de l’Association des locataires de Sherbrooke pour ce service aussi essentiel, et ce, sans raison valable. Sans ce financement, l’Association des locataires de Sherbrooke devra réduire le nombre de postes salariés de moitié, soit passer de trois à un poste et demi. Il deviendra alors impossible d’offrir ce service. Les services de recherche de logement et de développement du logement social sont nécessaires, mais si on peut éviter qu’un ménage locataire se retrouve à la rue grâce à un service de maintien dans les lieux, on évite alors qu’un ménage vienne joindre les rangs des personnes itinérantes.
La crise du logement est reconnue par tous et toutes, experts et expertes, critiques et gouvernements. Ce n’est pas en sabrant dans les services existants que nous réussirons à répondre aux urgences immédiates des ménages locataires.
Demandez à vos élus et élues de Sherbrooke de maintenir ce service essentiel pour les ménages locataires, sinon, le 1er janvier 2024, ce sera chose du passé.
Vous pouvez également offrir votre support en signant la pétition en ligne :
https://www.petitionenligne.com/subvention_annuelle_recurrente_de_la_ville_de_sherbrook