Sherbrooke, ville où l’agriculture occupe une place de plus en plus prépondérante, offre un accès privilégié aux produits locaux, cultivés à proximité. Avec une zone agricole couvrant 37 % de son territoire, soit 13 517 hectares(1), la ville encourage une alimentation durable et de qualité pour ses habitantes et habitants. Au-delà des chiffres, la diversification des modèles de fermes et l’essor du maraîchage témoignent d’un véritable engouement pour l’alimentation locale. Et c’est une bonne nouvelle!
UNE AGRICULTURE URBAINE EN PLEINE EXPANSION
Au cours des dernières années, sur notre territoire, le nombre d’entreprises agricoles a augmenté, passant de 71 en 2015 à 83 en 2020(1). Cet accroissement reflète un intérêt croissant pour les pratiques agricoles durables et de proximité. Entre 2011 et 2016, en Estrie, on a observé une augmentation de 9 % du nombre de petites fermes (moins de cinq hectares), soulignant la démocratisation du maraîchage. Ce type de production, souvent biologique ou en agriculture raisonnée, notamment dans la production viticole, permet d’avoir une offre abondante de fruits, légumes et produits du terroir tout au long de l’année. Que ce soit par des abonnements à des paniers de légumes livrés dans les marchés publics, chez des commerçants partenaires ou aux kiosques à la ferme, les Sherbrookoises et Sherbrookois bénéficient d’un accès direct aux produits locaux(1).
La jeunesse de ces personnes entrepreneures agricoles est également un facteur clé dans cette dynamique. Alors que l’âge moyen des agricultrices et agriculteurs au Québec est de 53 ans, à Sherbrooke, il n’est que de 48 ans, et la relève agricole affiche un âge moyen de seulement 33 ans(1). Cette nouvelle génération d’agricultrices et d’agriculteurs adopte des pratiques modernes, innovantes et respectueuses de l’environnement, répondant aux attentes des habitantes et habitants, soucieuse de son empreinte écologique. Une tendance intéressante est l’apparition de fermes urbaines qui maximisent les petits espaces, comme les toits ou les terrains vacants, pour cultiver des légumes ou des champignons en plein cœur de la ville.
UN PLAISIR MÉMORABLE
Manger local ne se limite pas à des choix écologiques ou économiques, c’est aussi une expérience sensorielle inégalée. Qui n’a pas de souvenirs gourmands de produits locaux? Pour ma part, le jus de pomme fraîchement pressé sur place, parfait pour une boisson chaude parfumée à la cannelle, ou encore le gingembre frais cultivé localement, comptent parmi mes plus beaux souvenirs.
Les légumes de saison produits ici sont gorgés de saveurs, tiennent bien à la cuisson sans perdre leurs couleurs, ils sentent bon : des qualités que les offres des grandes chaînes d’épicerie ne peuvent égaler. Le mouvement pour manger local ne cesse de grandir. Avec une production diversifiée et accessible toute l’année, les Sherbrookoises et Sherbrookois ont toutes les raisons d’embrasser cette tendance durable et solidaire. Il y a quinze ans, les aliments frais provenaient de notre voisin du sud; aujourd’hui, en soutenant nos agricultrices et agriculteurs passionnés, nous reprenons notre pouvoir de manger sainement.
(1) Source : https://agriculturesherbrooke.ca/lagriculture-a- sherbrooke/ et https://agriculturesherbrooke.ca/2023-abonnements- aux-paniers-de-legumes-et-kiosques-a-la-ferme/